Madagascar 2025 : ressources naturelles, colères sociales et coupures à répétition

Depuis le 25 septembre 2025, Madagascar connaît une vague de manifestations massives, principalement menée par des jeunes, en réaction aux coupures incessantes d’électricité et d’eau dans plusieurs villes du pays. Ces mobilisations ont mis en lumière un profond malaise national autour de la gestion des ressources essentielles. Il est à noter que, malgré ses inombrables richesses et une population jeune, plus de 75% de la population vit sous le seuil de pauvreté fixé par la Banque Mondiale à US$ 3 par jour.

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Un pays riche, mais en proie, malheureusement, à une mauvaise gestion

Madagascar dispose de ressources naturelles abondantes : potentiel hydroélectrique important, ensoleillement pour le solaire, richesses minières, pétrolières et agricoles, ressources en eau, une biodiversité unique au monde...

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Pourtant, plus de 70 % de la population n’a pas un accès fiable à l’électricité à cause d'infrastructures vétustes. Les zones rurales survivent souvent grâce à des panneaux solaires artisanaux, tandis que les villes subissent des délestages pouvant atteindre 12 heures par jour (Express de Madagascar, 2025). L’eau potable manque également dans plusieurs grandes agglomérations, poussant les habitants dans l'insalubrité et des problèmes de santé.

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La colère éclate

Le 25 septembre, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues d’Antananarivo et des grandes villes de province pour protester. La réponse des autorités a été brutale : gaz lacrymogènes, couvre-feu, arrestations, tirs, etc. Avec une population dont les 2/3 ont moins de 30ans selon l'UNICEF, le mouvement « Gen Z Madagascar », suivi par les autres générations par la suite, a exigé :

• L’accès universel à l’eau (reconnu par les Nations Unies depuis 2010 - UN SDG 6) et à l’électricité ;

• Une réforme secteur énergétique ;

• Plus de transparence et de justice sociale ;

• Le respect des droits fondamentaux selon l'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'homme (DUDH), qui garantit à tout individu la liberté d'opinion et d'expression, y compris la recherche, la réception et la diffusion d'informations, sans considération de frontières.

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La suite pour Madagascar ?

Les tensions restent vives. La diaspora malgache s'est également mobilisée pour soutenir les habitants de l'île de Madagascar, malgaches ou non. Le pouvoir parle de tentative de déstabilisation, les jeunes parlent de survie. La crise énergétique malgache est devenue un problème politique de premier plan, révélant l’urgence d’une gouvernance plus transparente, équitable et durable. Le pays espère que cette crise aboutira à la réalisation de ces revendications qui sont, rappelons-le, légitimes.

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